Les bénéfices de l’activité physique pour le cerveau.
L’activité physique est un moyen reconnu pour améliorer la santé cardiovasculaire, la densité osseuse ainsi que pour diminuer les risques de cancer et de diabète, mais qu’en est-il de notre cerveau? Depuis de nombreuses années les chercheurs souhaitent connaître les effets de l’activité physique sur le cerveau.
Toute personne ayant déjà fait de l’activité physique, ne serait-ce qu’une seule fois, a ressenti les effets bénéfiques de l’exercice sur son corps. En effet, l’activité physique influence notre cerveau positivement en induisant des changements immédiats et à long terme parmi lesquels on retrouve:
- L’amélioration de l’humeur ;
- L’augmentation de la concentration ;
- L’augmentation de la vitesse de réaction.
L’exercice physique permettrait-il de protéger le cerveau contre les maladies neurodégénératives ? (Alzheimer, Parkinson, démence associée à la vieillesse)
Que se passe-t-il dans le cerveau ?
La pratique d’activité physique a des effets sur 2 principales structures du cerveau. Pour bien comprendre, déterminons d’abord ces structures:
- Le cortex préfrontal est le siège de notre prise de décision, de notre capacité de concentration ainsi que de notre personnalité. Il est situé à l’avant du cerveau.
- L’hippocampe est situé au niveau du lobe temporal. Celui-ci est responsable principalement de la mémoire à long terme.
Premièrement, l’exercice physique a un effet immédiat sur l’humeur en stimulant la sécrétion de plusieurs hormones soit la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Ces hormones font partie de la recette du bonheur! En effet, la sécrétion de ces hormones permet de diminuer les symptômes dépressifs et d’améliorer l’humeur générale. Ce sont les hormones responsables de l’état d’euphorie ressentit suite à un entraînement d’intensité modérée à élevée.
Ensuite, les effets de l’entraînement sont si marqués que notre capacité de concentration est augmentée jusqu’à deux (2) heures après la pratique d’exercices.
Toujours pas convaincu ?
La pratique d’exercice physique régulière permet de protéger le cerveau contre plusieurs maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, démence associée à la vieillesse). Comment est-ce possible? Plus on s’entraîne, plus on devient fort. Le même principe s’applique pour le cerveau. L’activité physique permet de créer de nouvelles cellules via une protéine (BDNF) et ainsi augmenter le volume du cortex préfrontal et de l’hippocampe. De cette façon, il est possible de prévenir la dégénérescence des cellules de ces deux structures et de diminuer les impacts d’une maladie neurodégénérative.
Recommandations
Selon la Société Canadienne de Physiologie de l’Exercice les adultes devraient faire au moins 150 minutes par semaine d’activité physique aérobie à intensité modérée à élevée et ce par séance d’au moins 10 minutes. Cela devrait également comprendre des activités pour renforcer les muscles et les os au moins deux jours par semaine. Alors n’attendez plus, commencer à bouger!
Myriam Boulet
Kinésiologue
Débutez l’entraînement à la maison avec un kinésiologue certifié.
Références :
- Cotman, C. W., & Engesser-Cesar, C. (2002). Exercise enhances and protects brain function. Exercise and sport sciences reviews, 30(2), 75-79.
- Ploughman, M. (2008). Exercise is brain food: the effects of physical activity on cognitive function. Developmental neurorehabilitation, 11(3), 236-240.